NOUVEL ALBUM // NACLIA

Date de sortie 24 JANVIER 2020

NACLIA

 La légende… 

Il y a fort longtemps, vivait sur l’île de Naclia un peuple de chanteurs. Ils chantaient si bien, leurs voix étaient si pures , qu’ils n’éprouvaient ni le besoin de parler ni d’écrire. Seuls les chants et les mélodies leurs permettaient de communiquer. Suite à une brusque montée des eaux , l’île disparut , laissant derrière elle une jeune survivante. Depuis , on raconte qu’elle parcourt le monde à la recherche des siens. Elle cherche le contact à travers ses chants. Elle continue de chanter , elle chante , elle chante 

Elle n’est pas née comme un commentaire a posteriori du disque mais au contraire comme la source même de ce projet musical. Version musicale et poétique de l’Atlantide, ce mythique continent disparu, la légende a nourri l’inspiration des quatre musiciens. Mais surtout elle leur a permis de se souvenir de ce que peut la musique quand on ne l’assigne pas au bavardage et au remplissage sonore. C’est d’ailleurs ce mot, « recuerdo« , je me souviens, qui est psalmodié par Sabrina Romero dans le premier morceau après une introduction à la contrebasse de Leïla Soldevila, si profonde et poétique qu’on la ressent comme une invocation. Se souvenir, donc. Se souvenir que la musique, aspirant à l’universel, a vocation à enjamber les frontières et à dépasser les chapelles. D’où cette réunion de musiciens n’appartenant pas aux mêmes sphères : FRÉDÉRIC COUDERC, on le sait, qui navigue (entre autres) autour du jazz mainstream et du culte qu’il voue à Roland Kirk, LEÏLA SOLDEVILA qui évolue avec aisance dans le jazz comme dans la musique classique, dans la chanson comme dans les musiques traditionnelles, en particulier russes et roumaines, et CÉDRIC BAUD qui a intensément fréquenté les musiques africaines notamment auprès de Etienne Mbappé. Ajoutez à ces musiciens éclectiques une chanteuse, danseuse et percussionniste de flamenco, SABRINA ROMERO, et l’on obtiendra le plus original des mélanges. A l’écoute du disque, cette dimension universelle est éclatante, puisque sans se disperser les musiciens s’y démultiplient. Fred Couderc y joue, entre autres, de la flûte peule, du bansuri, du ney, de la pivana corse. Cédric Baud explore les guitares de tous les continents. On a l’impression de voyager sur un tapis volant d’harmonies et de timbres qui fait passer par l’Inde, l’Afrique ou le Maghreb. Le miracle étant que par-delà tous ces bains sonores dans lesquels il nous plonge, le disque garde une profonde unité. Sans doute parce que la voix puissante, poétique, habitée de Sabrina Romero donne un ancrage. Et que quelles que soient les flûtes qui passent entre ses mains les mélodies de Fred Couderc s’enroulent autour de cette voix comme si elles voulaient danser avec elle. Mais aussi parce que les musiciens ont réussi à trouver en eux une sorte de fraîcheur que l’on perçoit dans chaque morceau. A quoi sert la légende de Naclia? A ne pas oublier finalement que la musique est avant tout un appel. Ce sont d’abord les musiciens qui le reçoivent. Ils le transmettent après l’avoir filtré, intériorisé, distillé. Et c’est cet appel qui échoit en dernier ressort aux auditeurs de ce disque. A chacun d’entre nous, alors, de décider s’il entendra la chanson de Naclia. 

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Concerts passés

21 Feb 2020 NACLIA À LA PÉNICHE ANAKO À LA PÉNICHE ANAKO À LA PÉNICHE ANAKO